lundi 26 juin 2017

Francis Bacon


Francis Bacon, homme tout à fait charmant avec un drôle de nom qu'on ne peut pas oublier, fut un peintre anglais né à Dublin en 1909 et mort en 1992. J'ai décidé d'en parler aujourd'hui car le 1er juillet 2017 au musée Fabre à Montpellier se déroulera une exposition jusqu'en novembre.
Quand il était petit, il ne s'entendait pas avec son père qui refusait d'accepter son homosexualité, et ce dernier avait surpris Francis un jour en train d'essayer les sous-vêtements de sa mère quand il avait 16 ans. Après avoir passé plusieurs mois à Berlin, il part pour Londres et commence à peindre quelques toiles en s'inspirant de Pablo Picasso dans l'univers du surréalisme torturé.
En 1945, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le triptyque suivant a engendré un scandale pour le peuple qui ne souhaitait plus entendre parler de l'horreur de la guerre.


Dans cette œuvre si violente, Francis Bacon parvient à matérialiser un cri, prouvant que l'aspect animal prend la place de l'humanité lors de la Guerre. Le rouge orangé si voyant rappelle bien évidemment le sang coulé, les victimes, mais aussi les proches des victimes qui ont dû faire leur deuil. J'ai trouvé un site qui en parle bien. Si ça vous intéresse, cliquez ici. J'aime faire partager ce que je trouve sur Internet, et comme je n'ai pas fait d'école d'Art mais que cela m'intéresse, je vous fait partager un peu ce que je fouille. Notons une phrase sur Wikipédia en rapport à ce tableau qui est intéressante : Ces corps ramassés à l'extrême, tordus et écrabouillés, musculeux, disloqués, ravagés, ces distorsions crispées, ces contractures paroxystiques, ces poses quasi acrobatiques, sont d'abord signes de fulgurances nerveuses et d'un emportement furieux, presque athlétique, plus somatiques que psychologiques de la mystérieuse animalité d'anthropoïde solitaire et désolée qui est en chaque homme.

Dans sa vie, Bacon a beaucoup voyagé. De l'Irlande à Berlin, de la France au Maroc puis à l'Espagne, il fait le tour du bloc occidental. C'était un artiste très cru, qui a préféré "peindre le cri plutôt que l'horreur".

Voici quelques-unes de ses œuvres : 

Étude pour une crucifixion, huile et pastel sur panneau de bois, 95 x 73, 5cm, 1944.

Study from the Human Body, 65 x 50 cm, 1981.

Œdipe et le Sphinx
Œdipe et le Sphinx d'après Ingres, 1984.


Autoportrait, huile sur toile, 35.5 x 30.5 cm, 1969.



Le Pape Pie XII, huile sur toile, 108.6 x 75.6 cm, 1955.


Trois études pour un portrait de George Dyer, 1964. 


Le portrait d'Henrietta Moraes, 1963 


Trois études de Lucian Freud, 1969 (œuvre vendue la plus chère au monde, 105.9 millions d'euros)

Quelques citations de Francis Bacon :


"Je crois que l'homme aujourd'hui comprend qu'il est un accident, 
que son existence est futile et qu'il doit jouer un jeu insensé."



"La peinture ne saisira le mystère de la réalité que si le peintre 
ne sait pas comment s'y prendre."



"Dans le noir, toutes les couleurs s'accordent."



"Si on peut le dire, pourquoi s'embêter à le peindre?"



"Il est fréquent que la tension soit complètement changée rien que de la façon dont va un coup de pinceau. Il engendre une forme autre que la forme que vous êtes en train de faire, voilà pourquoi les tableaux seront toujours des échecs soumis au hasard et à la chance, à l’accident, à l’inconscient. Il s’agit alors de l’accepter ou de le refuser. Une nouvelle vérité, insoutenable, surgit : nous sommes libres."

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